France 2 consacrera sa soirée de mercredi 18 novembre à la protection des droits des enfants alors qu’on célèbrera vendredi la journée mondiale de l’enfance et le 31 ème anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
La rediffusion du téléfilm “la maladroite” qui retrace l’histoire de la petite Marina Sabatier ( voir note 1) sera suivie à 22H30 de “bouche cousue”, un documentaire inédit sur les violences faites aux enfants. Ce documentaire a notamment pour cadre le tribunal de Bobigny et les audiences du juge pour enfants Edouard Durand. Sujet longtemps tabou, il soulève encore aujourd’hui de nombreuses questions. Si l’intérêt supérieur de l’enfant doit être au centre du questionnement des juges et des services de protection de l’enfance, il n’est pas toujours facile de définir celui-ci. Peur de dénoncer, intérêt immédiat, intérêt à plus long terme de l’enfant… tous les acteurs de cette problématique peuvent avoir des approches ou des interprétations différentes.
Edouard Durand travaille depuis longtemps sur la question des enfants témoins et souvent co-victimes des violences au sein du couple. Chaque année, 170.000 enfants assistent à des violences conjugales soulignaient il y a quelques mois Bérangère Couillard et Guillaume Gouffier-Cha, les deux rapporteurs du projet de loi contre les violences conjugales adopté par l’Assemblée Nationale le 16 juillet dernier. “Il y a aujourd’hui des avancées incontestables” souligne Edouard Durand. Un exemple : désormais, toute personne peut se voir retirer son autorité parentale si elle est condamnée pour crimes ou délit sur l’autre parent… ce qui n’était pas le cas auparavant.
Mais les juristes estiment que l’on peut aller plus loin … c’est la philosophie même du droit de la séparation qu’il faudrait revoir estiment-ils. Un sujet d’autant plus d’actualité que les violences intra familiales ont été multipliées dans des proportions non négligeables en ces périodes de confinement.
1° La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France pour n’avoir pas pris de mesures suffisantes afin de protéger Marina, morte en 2009 à l’âge de huit ans sous les coups de ses parents, malgré un signalement à la justice.
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Note FNAPTE : Avant d’être juge des enfants à Bobigny, Edouard Durand était responsable de formation à l’ENM